La CFTC reconnaît, dans le texte sur le dialogue
social, une évolution positive au regard du premier texte soumis
aux Organisations Syndicales.
Néanmoins, et après lecture approfondie, l’aléatoire
reste très présent et ne donne pas au texte une nouvelle
philosophie positive pour ce que nous, CFTC, appelons la vraie
démocratie sociale.
Pour la CFTC, il ne s’agit pas de vouloir une
reconnaissance syndicale acquise à vie, mais de réclamer au nom
des diverses sensibilités syndicales existantes et reconnues, la
mise en place de dispositifs électoraux non sélectifs, et qui
permette à tout agent de voter pour l’organisation syndicale de
son choix. Seule la possibilité de déposer des listes complètes,
incomplètes et/ou sur sigle lors d’une élection ouvre cette
possibilité.
Les propositions faites ne répondent pas à l’objectif
listes incomplètes ou sur sigle, mais cherchent à vouloir réduire
l’actuelle diversité syndicale existante.
De plus, la CFTC défend cette orientation, avant
tout pour que les agents soient globalement mieux défendus.
La diversité des points de vue et les valeurs
différentes des uns et des autres apportent dans les négociations
nationales un vrai "PLUS" pour les agents. Les valeurs
humaines que nous portons tels que, le respect de la dignité
humaine et le sens du bien commun méritent toute leur place dans
les négociations nationales.
Si certains pensent, qu’en réduisant le nombre
de syndicats actuellement reconnus, cela va améliorer la
négociation et profiter ainsi aux agents, nous considérons, nous,
qu’il s’agit là d’une erreur fondamentale dont tout le monde
pâtira d’ici quelques temps au profit d’un individualisme
exacerbé et dangereux pour la paix sociale.
La CFTC, dans cette optique, dénonce aussi le
principe de validité des accords basé sur la majorité en voix
dans les élections. Cela correspond à l’inverse de la
construction positive d’un accord.
La CFTC continue de penser qu’il fallait mettre
en place un dispositif d’opposition majoritaire.
La CFTC rappelle que depuis plus de 20 ans il n’y
a pas eu d’accords majoritaires en voix dans l’inter fonction
publique. Si nous revenions 20 ans en arrière, cela serait il
accepté aujourd’hui par les agents?
Des positions dogmatiques ont faussé le débat sur le sujet du
dialogue social et nous espérons que ce texte ne s’appliquera pas
en l’état.
La CFTC agira pour inverser un dispositif de régression sociale
pour les agents dont nous souhaitons qu’ils ne soient pas
"les dindons de la farce".