CFTC Trésor 62 :            vous êtes ici    accueil    >  Les actualités   >  modernisation du dialogue social
   Peuplingues, le 15 mars 2008, 11 h 00  
 
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La CFTC favorable à une véritable modernisation du dialogue social

 

  Elle  propose que lors de la signature d’accord, à quelque niveau que ce soit (entreprise, branche, interpro), le poids de chaque organisation syndicale représentative soit fonction de l’audience enregistrée à chacun de ces niveaux, sous réserve que cette audience soit mesurée de manière fiable et donc incontestable. 

 

  Il n’est plus question qu’une seule organisation puisse engager l’ensemble des salariés dans un accord jugé mauvais par les salariés. En revanche, le système du droit d’opposition, qui a fait la preuve de son efficacité doit être conservé.

 

  Par ailleurs, afin que la décision de signer (ou non) un accord soit bien prise en fonction du bien commun des salariés et non en fonction de considérations stratégiques ou dogmatiques, la CFTC propose qu'un accord qui ferait l’objet d’une opposition majoritaire au niveau de la branche puisse être proposé à la signature au niveau des entreprises ; les organisations syndicales apprécieront à ce niveau (et en fonction de l’audience dans l’entreprise) si cet accord doit s’appliquer ou non.

 

  Là aussi, si une majorité s’oppose à cet accord mais qu’un syndicat l'a signé, le texte pourra s’appliquer aux seuls adhérents de ce syndicat signataire: il s’agit de responsabiliser les représentants syndicaux et de les conduire à signer ou à refuser des accords et ceci en fonction des seuls intérêts des salariés.

 

  On peut imaginer qu’un syndicat qui refuserait tout accord ou qui, à contrario, signerait n’importe quel texte perdrait facilement ses adhérents avec un tel système. Ceci encouragera l’adhésion syndicale alors qu’aujourd'hui, les non-syndiqués ont systématiquement les mêmes avantages que les syndiqués sans en avoir les inconvénients.

 

  Il s’agit donc d’une modification profonde du comportement des syndicats que propose la CFTC ; elle y est prête et espère que les autres organisations ne feront pas obstacle à ce resserrement du lien entre les salariés et ceux qui les représentent que certains observateurs sociaux appellent de leurs voeux.

 

  Pour déterminer le critère d’audience, la CFTC est soucieuse de concilier respect de l’expression des salariés et stabilité des relations sociales. La CFTC est favorable à l’abrogation de l’arrêté de 1966, abrogation qui permettra à la liste des organisations syndicales nationalement représentatives d’évoluer. Mais ce souci de l’expression des salariés doit se faire sans déstabiliser le système.

 

  Aussi, la CFTC propose, à chaque niveau, de fixer un seuil d’audience pour devenir représentatif, et un second seuil, plus bas (comme c'est le cas dans le secteur public), en-dessous duquel l’organisation syndicale perdrait sa représentativité. Cela permettrait d’éviter qu’une organisation ayant une audience proche du seuil retenu soit représentative suite à une élection, ne le soit plus ensuite pour le redevenir après la troisième élection.

  C F T C Trésor  62 : Agir pour ne pas subir

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