La
CFTC, syndicat libre et indépendant
Le 4
novembre, le président de la CFE-CGC Bernard Van Craeynest a une
nouvelle fois indiqué qu’il souhaitait constituer une troisième
force syndicale avec l’UNSA et avec la CFTC.
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La CFTC
et la CFE-CGC partagent effectivement un certain nombre de valeurs et
modes d’action syndicaux, ce qui explique les actions communes
qu’elles peuvent mener dans les entreprises, les branches ou au
niveau interprofessionnel ; la CFTC continuera à agir de concert
avec toutes les organisations attachées au pluralisme syndical.
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En
revanche, la CFTC refuse toute fusion, avec quelque organisation que
ce soit. Par ailleurs, selon le principe de subsidiarité cher à la
CFTC, c’est aux militants sur le terrain de déterminer les
interlocuteurs avec lesquels ils peuvent partager des objectifs et des
moyens d’actions, et avec lesquels ils peuvent utilement coopérer.
C’est dans cet esprit que des coopérations variées, des alliances
électorales, variables selon les entreprises et les secteurs
d’activité, sont organisées. Il convient bien sur dans ce cas
d’agir en lien étroit avec son syndicat ou sa fédération
professionnelle.
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C’est
ce syndicalisme indépendant auquel les salariés sont attachés et
que la CFTC veut promouvoir ; elle a l’assurance qu’il
suscite l’intérêt d’un nombre croissant de travailleurs, mais
aussi de syndicats, qu’ils soient « autonomes » ou non,
et qui sont soucieux de bénéficier d’un appui national ;
c’est ce que les élections prud’homales du 3 décembre nous
permettront de vérifier.
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La Confédération
dénonce vigoureusement les propos tenus par Bernard Van Craeynest et
le lui a fait savoir. Certains militants issus d’autres syndicats se
rapprochent actuellement de nos structures ou cherchent à nous
rencontrer ; soyons attentifs à les accueillir et à leur
trouver une véritable place s’ils se reconnaissent dans les
principes et les valeurs qui guident notre action, principes de
subsidiarité, d’attention au plus fragile, de syndicalisme de
construction sociale...
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En
effet, ce ne sont pas des manoeuvres d’appareil qui rapprocheront
les salariés des organisations syndicales, mais la défense de leurs
intérêts, aussi bien sur le lieu de travail qu’au niveau national
par un projet de société ambitieux et réaliste.
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Par Jacques
VOISIN |
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Président
de la CFTC |
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