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Peuplingues, le 26 mai 2007 |
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La CFTC rencontre le Président de la République |
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La CFTC constate que le
gouvernement de François Fillon veut aborder 2 types de sujets: ceux
comme les heures supplémentaires ou l'égalité professionnelle qui
relèvent surtout du domaine d'action des Pouvoirs Publics et ceux
comme l'emploi, la flexsécurité les conditions de travail ou la représentativité
qui relèvent surtout de celui des partenaires sociaux.
Elle participera aux conférences en septembre et est d'accord pour négocier pendant plusieurs mois à leur suite, à condition qu'aucun ultimatum ne soit fixé. Elle participera aussi aux "discussions" du gouvernement et désire que ce dernier tienne compte de ses propositions dans un projet de loi débattu rapidement en Parlement.
La décision
gouvernementale étant déjà prise par le gouvernement sur les heures
supplémentaires défiscalisées,la CFTC souligne les
difficultés d’application auxquelles il convient de faire
face.
D'abord, la défiscalisation des heures supplémentaires ne s'appliquera pas aux temps partiels, alors que ce sont les femmes à temps partiel subi qui ont le plus besoin de travailler plus et qui ne le peuvent pas. La CFTC a la volonté de faire évoluer la situation des femmes à temps partiel subi qui alimentent la cohorte de travailleurs pauvres. Elle proposera que ces femmes puissent faire des heures supplémentaires et qu'elles bénéficient d'un CTP pour décrocher le travail à temps plein qu'elles recherchent. Ensuite, elle constate que le régime des heures supplémentaires défiscalisées s'oppose au régime des cadres au forfait, dont le temps de travail n'est pas comptabilisé en heures mais en jours et qui ne bénéficient pas du paiement des heures au delà des traditionnelles 35 heures. Troisièmement, le volontariat des salariés n'est pas assuré. Comment peut-on assurer que les heures supplémentaires seront faites sur la base du volontariat? Ces heures supplémentaires ne risquent-t-elle pas d'entretenir une conflictualité au sein de l'entreprise entre ceux qui les acceptent et ceux qui ne les acceptent pas? Le refus de faire des heures supplémentaires sera-t-il pas considéré comme une absence de motivation? Quatrièmement, les précaires risquent d'être encore plus précarisés. Qu'adviendra-t-il de ceux qui sont en intérim? de ceux qui enchaînent les CDD? Quel patron leur donnera du travail, s'il peut faire travailler à meilleur compte ses salariés déjà en place? Cinquièmement, le financement de la protection sociale risque d'être fragilisé. Comment garantir les compensations des régimes par l’Etat et les droits des salariés (retraite, indemnités journalières) en dépit de leur non-chargement social? Sixièmement, il ne faudrait pas que les entreprises augmentent les revenus de leurs salariés par des heures supplémentaires au détriment d'augmentations salariales. Il faut que la défiscalisation des heures supplémentaires soit conditionnée à la négociation d'un accord salarial.
Sur tous ces
sujets, il est essentiel pour la démocratie sociale que le
gouvernement laisse aux Partenaires sociaux le temps de négocier. Le
volontarisme politique du président de la République et du
Gouvernement ne doit pas se concrétiser par une instrumentalisation
des partenaires sociaux engageant ceux-ci dans un faux semblant de
dialogue social.
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C F T C Trésor 62 : Vous défendre comme personne |