Ce fut l’occasion pour
la CFTC d’aborder la conférence gouvernementale sur l’emploi, les
revenus, les salaires et le pouvoir d’achat, les sujets chauds de la
rentrée et les négociations entre les partenaires sociaux sur la réforme
du marché du travail.
Concernant la conférence, la CFTC s’est inquiétée du refus de
donner un coup de pouce au Smic, et d’une possible augmentation des
prix à venir suite à l’augmentation prévisible des prix de l’énergie,
des produits alimentaires (consécutive à la spéculation sur les marchés
des grains), du logement et des transports.
La CFTC a regretté que la possibilité laissée aux entreprises de déroger
à la majoration de 25 % des heures supplémentaires ait été maintenue
dans la loi « en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir
d’achat ».
Elle a également réclamé l’intervention du gouvernement pour
inciter les entreprises à mettre en place une véritable politique
salariale et la création d’un nouveau Smic qui tienne compte des
habitudes de consommation de la société française du XXI siècle.
Elle a rappelé que le plein emploi constituait, pour elle, une priorité
et que pour l’atteindre, il est nécessaire d’aider à la mobilité
des salariés : afin qu’elle ne soit plus vécue comme un traumatisme,
la CFTC a proposé que les droits (à l’assurance chômage, à la
formation, à la protection sociale…) soient attachés à la personne
et non plus à l’entreprise où elle travaille.
Enfin, parmi les sujets chauds de la rentrée figurent la fusion entre
l’ANPE et l’Unedic et le travail du dimanche. A propos de la fusion,
la CFTC a insisté sur le fait que la priorité reste l’accompagnement
des chômeurs dans leur recherche d’emploi.
Pour la CFTC, la solution est dans l’articulation des dispositifs
existants, le développement des coopérations et des partenariats. La
CFTC insiste, par ailleurs, sur la suppression des cloisonnements, des
compétitions stériles et des doublons.
Elle a plaidé pour un recentrage des activités de ces deux structures
sur leur cœur de métier : à l’ANPE, l’accompagnement des chômeurs,
à l’Unedic, leur indemnisation et le financement du traitement du chômage.
Sur le travail du dimanche, la CFTC a rappelé qu’il s’agissait pour
elle d’un point de vue lié à un vrai choix de société. Il y a le
temps de la vie économique et le temps de la vie familiale et sociale.
Le volontariat en la matière, comme dans d’autres (heures supplémentaires
notamment), n’existe pas.
En conclusion, la CFTC a insisté sur la nécessité d’évaluer
l’ensemble des mesures qui doivent être prises, de manière à
corriger les effets pervers. Elle a souhaité, concernant les négociations
sur la réforme du marché du travail, que le gouvernement apprécie les
délais pour aboutir à un accord, en fonction de l’état d’avancée
des travaux de manière à ce qu’ils puissent finaliser.