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 Peuplingues, le 15 mars 2007

 
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   OPERATEUR NATIONAL DE PAYE - CHORUS

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Réunion DGCP du 7 mars

M. LAMIOT, entouré de ses collaborateurs, présentait le 7 mars 2007 aux organisations syndicales les projets de 2 nouveaux outils « PAYE » et « CHORUS »

« L’OPÉRATEUR NATIONAL PAYE » (ONP).

Il s’agit sous ce vocable de traiter un nouvel applicatif Paye , mais aussi de fédérer la gestion interministérielle des ressources humaines. Il n’existe pas moins de 46 projets informatiques traitant des ressources humaines sur l’ensemble des ministères (hors Défense), dont 14 pour la seule éducation nationale et 6 pour le Minefi.

Sur cette deuxième partie, il ne s’agit pas de faire un seul système de gestion interministériel, car il y a trop de spécificités de gestion entre les Ministères, mais de proposer un noyau commun, sur lequel pourra s’appuyer la paye (un référentiel commun). Il s’agit bien d’une réforme d’Etat, pour mutualiser les données techniques, dans un double souci de fiabilité, et de rationalisation des processus (donc d’économie d’échelle).

Le remplacement de l’applicatif paye actuel est nécessité par son âge : 40 ans de bons et loyaux services, puisque la régularité de la paye n’a jamais été mise en défaut pendant tout ce temps. Cependant, compte tenu de son ancienneté, les dispositifs de pilotages sont insuffisants, points soulignés par les rapports de l’IGF, les ressaisies manuelles encore trop nombreuses.
Au plan technique, il s’agit de retenir un progiciel de paye, et de gérer un référentiel, mis à disposition des autres partenaires ministériels.

Le calendrier est le suivant : 3 ans pour construire un pilote (2007-marché, 2008/09-intégration-paramétrage, 2010-déploiement du pilote et premiers ministères.) 4 à 5 ans pour le déploiement progressif à l’ensemble des ministères. L’objectif de fin de déploiement est fixé à horizon 2014.

Sur le plan de la gouvernance, le projet sera confié à un service à compétence nationale (SCN) du fait de la multiplicité des acteurs.

Avis du Syndicat National CFTC TRESOR : Il s’agit d’un projet de grande ampleur, qui conforte le positionnement de la DGCP dans ce domaine de la dépense (l’appellation « Opérateur » pouvant laisser penser de prime abord à une opération d’externalisation). La gestion d’un référentiel commun à l’ensemble des ministères ne fait qu’accroître cette position. Il est en outre satisfaisant de voir que notre direction engage des projets à moyen terme : il est courant de voir se plaindre de nouveaux projets. A notre sens c’est plutôt l’absence de projet qui serait inquiétante.

Par contre, la gestion en SCN n’est-elle pas la préfiguration d’une recomposition du paysage administratif. Le projet COPERNIC (recouvrement) est aussi géré en SCN, y compris jusqu’à son exploitation, avec des participations conjointes DGI-DGCP. N’est-ce pas un démembrement de fait ? Pour les personnels, l’affectation en SCN n’est pas un détachement, il s’agit de mise à disposition.

Ce n’est pas sans poser de difficultés au quotidien : les agents restent gérés par leur administration d’origine pour leurs notations, leurs mutations. Mais la réalité est moins évidente. Le poids d’un SCN est important (le gestion de la fiscalité de la France, et demain de la paye, ce n’est pas rien !), et le « profilage » des emplois y est plus important que dans les administrations d’origine. S’il n’est pas nécessairement facile d’y rentrer, il n’est pas non plus facile d’en sortir, pour les mêmes raisons (profil du successeur).

La CFTC a demandé que les informaticiens « réseau » soient associés à ce projet.

« CHORUS »

Ce système d’information au service de la modernisation de l’Etat gèrerait la dépense, les recettes non fiscales et la comptabilité en conformité avec les dispositions de la LOLF. Il serait partagé par tous les acteurs centraux et locaux. Il est l’unique outil de tenue de la comptabilité de l’Etat. Il a pour objectifs de mettre en œuvre toutes les dispositions de la LOLF, d’améliorer le pilotage de la gestion publique, de renforcer la traçabilité et l’auditabilité des données financières de l’Etat et de contribuer à la simplification des processus financiers.

Dans CHORUS, l’engagement comptable disparaît au profit de l’engagement juridique qui constate la dépense dès sa naissance et en permet l’exécution et le suivi.

Pour les acteurs de la dépense, CHORUS supprimerait certaines manipulations, notamment en versant les crédits (Autorisation d’Engagement et Crédits de Paiement) directement là où ils seront utilisés (dans les Unités Opérationnelles). Il doit améliorer à la fois le suivi et les restitutions, toutes opérations qui permettent une meilleure gestion et qui facilitent la certification

Le projet CHORUS, est un progiciel de l’éditeur SAP, qui a pour but de remplacer les actuels ACCORD, LOLF, NDL, INDIA LOLF, mais aussi CGL, TCC, NDC, REP, STGPE, ASTER. Il se décline en 4 phases : préconception, conception, pilotes et déploiement qui ont débuté en 2006. Le déploiement pourrait commencer en 2008 pour s’achever vers 2009/2010

Avis du syndicat National CFTC TRESOR : Le projet prend forme. il pérennise les missions du Trésor Public dans ce domaine, tout en développant une coopération plus étroite avec les services des Ordonnateurs, dans le cadre de services facturiers par exemple, en centrales uniquement pour le projet en cours. Bien qu’il s’agisse d’un progiciel, compte tenu de l’étendue du domaine (notamment le remplacement de la CGL) le calendrier paraît optimiste, seule la phase de la préconception étant réalisée à ce jour. L’intégration de la CGL dans Chorus suppose, si l’on veut se passer à terme entièrement des applications CGL et TCC, que toutes les applications traitant des intégrations automatiques d’écritures s’interfacent avec Chorus .

Ces deux projets concrétisent une recherche de productivité ou d’efficacité. La CFTC n’y est pas opposée par dogmatisme. Toute entreprise est « condamnée » à le faire. Mais la CFTC réclame que les gains de productivité ne soient pas anticipés au niveau des effectifs. Toute réforme nécessite un temps d’adaptation et le gain attendu n’est jamais immédiat.

 

 

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