Les inégalités
d’accès aux soins pour les ménages les plus pauvres s’intensifient.
Avec d’autres organisations syndicales représentatives, la CFTC a signé
un courrier commun adressé à François Fillon, pour lui demander de
retirer les franchises non remboursées sur les soins, qui figurent dans
le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008 qui
sera voté par l’Assemblée nationale demain, mardi 30 octobre.
La CFTC réitère son opposition aux franchises médicales qui constituent
un nouveau coup porté à la logique solidaire du système de Sécurité
sociale et marquent une nouvelle étape vers le développement d’une
privatisation du système de santé.
Ce dispositif instaure une barrière économique supplémentaire dans
l’accès aux soins. Une enquête INSEE intitulée « la santé des plus
pauvres », publiée la semaine dernière, a déjà fait valoir que les
personnes à faibles revenus bénéficient souvent d’une couverture
sociale réduite et doivent en conséquence renoncer aux soins qui leur
sont nécessaires.
La CFTC rappelle donc que cette mesure est non seulement injuste mais également
économiquement inefficace puisqu’elle ne permettra, ni de financer les
nouvelles dépenses et encore moins de répondre au déficit prévisionnel
du régime général qui devrait s’élever à 8, 8 milliards d’euros.
Les contributions sur les stock-options, apparaissent en revanche
comme un premier pas vers la réduction du déficit. La CFTC attend donc
que soit examinée rigoureusement la question de l’encadrement des dépassements
d’honoraires pratiqués par les médecins, autre frein important pour
l’accès aux soins des plus démunis.