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FLASH INFO DU 14 DECEMBRE 2004

AUDIENCE MINISTERIELLE DU 13 DECEMBRE 2004

 

La Fédération CFTC FINANCES a rencontré le nouveau Ministre de L’Economie des Finances et de l’Industrie ainsi que le Ministre délégué au Budget lundi 14 décembre 2004.

PREMIERE AUDIENCE MINISTERIELLE avec Messieurs GAYMARD ET COPE

Audience dans la sérénité ..., mais les réformes seront poursuivies

LES GENERALITES D’ABORD ...

Les nouveaux ministres des Finances et du Budget, Messieurs GAYMARD et COPE, ont reçu lundi 13/12/2004 les sept Fédérations des Finances. L’entretien a été calme et serein, mais il est resté très général sur le fond.

Pour le ministre il s’agissait d’une prise de contact qui se poursuivra par des entretiens bilatéraux en janvier.

Sur le fond Monsieur GAYMARD partage une vision ambitieuse pour le service public, particulièrement à BERCY. Il confirme " la nécessité de missions régaliennes au cœur d’un Etat moderne, régulateur et contrôleur dans une économie de plus en plus mondialisée. "

Sa conviction est que " le service public restera légitime, défendu et surtout soutenu par l’ensemble de la population s’il remplit les conditions attendues par nos concitoyens qui veulent une administration rigoureuse et performante, mais pas trop coûteuse. " Il a évoqué " le paradoxe gaulois. " Face aux déficits publics qui se creusent depuis 25 années il veut mener " une stratégie durable de désendettement par une gestion saine, mais sans passer par la commission de la hache. "

Il préconise " une réforme de l’Etat progressive, régulière et acceptable. " Il veut un progrès partagé. Parlant des perspectives tracées à moyen terme il évoque " le changement incessant, facteur d’instabilité, même si l’encadrement supérieur reste stable. "
Il veut créer les conditions d’une confiance légitime et fera des propositions lors d’un Comité Technique Paritaire Ministériel qui se tiendra fin février ou début mars 2005.

Il dit comprendre que les fédérations puissent avoir quelques difficultés à se satisfaire de bonnes paroles.

Pour le ministre, la LOLF est un sujet extrêmement important qui modifiera le système décisionnel et dont on ne mesure pas le prolongement.

Il a également souligné que la grande différence entre l’état et le secteur public local est que l’un a pu se permettre de cumuler les déficits pendant que l’autre doit strictement équilibrer ses recettes et ses dépenses.

Ces deux dernières affirmations affirment clairement la volonté d’une nouvelle répartition des missions de service public entre l’Etat et le secteur public local.

LES POINTS PARTICULIERS

En ce qui concerne les négociations salariales, le ministre renvoie au rendez-vous de la fonction publique du 21 décembre prochain.
Le ministre se dit sensible aux problèmes des personnels de l’imprimerie nationale qui feront une journée d’action le 16 décembre et dont il recevra les représentants syndicaux la veille.
En ce qui concerne le droit de grève à la DGDDI le ministre dit connaître le problème, mais préfère le travailler davantage avant de s’exprimer.

LA DECLARATION DE LA FEDERATION CFTC FINANCES

La réforme de l’Etat est un exercice permanent, mais il connaît depuis quatre ans des accélérations sans précédent. On peut dire aimer le service public, mais en défendant les fonctionnaires qui rendent ce service public. Ce respect peut se décliner de deux façons :
En externe :
prouver que l’administration rend un meilleur service, qu’elle se modernise, mais qu’elle reste bien au service de l’Etat et des citoyens, y compris et surtout les plus humbles.

En interne :
Une certaine lisibilité des réformes existe, mais la communication est chaotique parce que tout se bouscule.
La visibilité qui permet de voir au-delà, à cinq ans ou plus, est très mauvaise : elle génère des inquiétudes, des angoisses et des peurs stériles.
Le respect des personnes et de leur avenir professionnel et familial a les exigences suivantes :
L’accompagnement des personnes lors des restructurations, comme cela se fera pour la redevance de l’audiovisuel, sous réserve de l’appréciation de la pertinence du dispositif. Il faudrait inscrire dans le marbre l’engagement de l’Etat dans le cas de la mobilité fonctionnelle et géographique de ses personnels dans le cadre des réformes.
La reconnaissance des qualifications acquises
L’engagement d’une formation qualifiante tout au long de la carrière
La fixation d’objectifs qualitatifs avant d’être quantitatifs
Le respect des personnes à travers la notion de profil professionnel partagé au terme duquel le responsable et l’agent échangent afin d’éviter les contre emplois, toujours improductifs.

Tout projet de réforme doit comporter au préalable un volet social. C’est un préalable à la discussion, à la négociation et, si nécessaire, à la médiation à laquelle la CFTC reste très attachée.

Le pire est sans doute cette marche forcée qui fait fi du temps, de l’espace et des êtres humains.

Le service public est plus qu’un outil, c’est autre chose : c’était un élément fort du lien social.

Votre ministère, notre ministère doit porter haut et fort :
Une gestion publique équilibrée
Un dialogue social permanent
Un respect des acteurs et des administrés
La pérennité de l’Etat dans une modernité bien comprise par tous.

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