Laurent Marcangeli précise ses ambitions pour la fonction publique ...

Le ministère de la Fonction publique l’avait annoncé après la réunion multilatérale du 18 mars avec les syndicats : le gouvernement Bayrou est prêt à mettre la question des rémunérations au cœur des discussions des prochains mois. La porte à une négociation salariale n’a pas été fermée, expliquait alors le ministère. Une perspective confirmée par Laurent Marcangeli.

 9

Au micro de Sud Radio, le ministre a ainsi jugé nécessaire de rendre les métiers de la fonction publique plus attirants. Or, a-t-il affirmé, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre. La question salariale est là, je proposerai donc d’avoir une réflexion sur la rémunération, a-t-il ajouté. Aux yeux de Laurent Marcangeli, il y aurait en effet beaucoup trop de fonctionnaires mal payés. Je ne peux pas accepter aujourd’hui de voir des femmes et des hommes, qui exercent des fonctions parfois difficiles, émarger à 1.500 ou 1.600 euros par mois, a-t-il abondé.

 9

Le ministre l’a toutefois concédé : le contexte budgétaire actuel pourrait influer sur le résultat possible de cette éventuelle négociation salariale. Nous sommes tenus pas certaines difficultés économiques, a-t-il expliqué. Ce qui ne manque pas d’inquiéter nos syndicats de la fonction publique.

Malgré ce cadre budgétaire contraint, il faut avoir une réflexion de moyen et long terme sur la rémunération de nos agents publics, a souligné Laurent Marcangeli. Une réflexion qu’il compte notamment centrer sur les bas salaires de la fonction publique plutôt que sur des mesures générales.

9

La discussion autour de la valeur du point d’indice de la fonction publique est trop large, a en effet estimé le ministre. C’est indifférencié sur l’ensemble de la fonction publique, a-t-il développé en préférant plutôt avoir un regard particulier sur les bas salaires de la fonction publique qui, selon lui, font aujourd’hui face à une paupérisation. À ce propos, Laurent Marcangeli s’est donc déclaré favorable à une augmentation de ces bas salaires. Ça ne serait pas du luxe de mieux payer nos agents publics qui sont les moins payés, a-t-il ainsi affirmé. Une proposition à titre personnel qui n’engage pas le gouvernement, a-t-il néanmoins tenu à préciser. Reste désormais à savoir si les futures discussions avec nos syndicats mettront effectivement l’accent sur les bas salaires.

 9

Une chose est en tout cas certaine : les discussions à venir sur les salaires dans la fonction publique ne devraient pas aborder la question du développement de la rémunération au mérite qui était portée par l’ex-ministre Stanislas Guerini. Cette perspective ne me paraissait pas scandaleuse mais j’ai pris l’engagement de ne pas la remettre sur la table, a ainsi affirmé Laurent Marcangeli.