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Jeudi |
19 décembre 2024 |
8 h 00 |
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Plus
de verdure, moins de pollution : recette pour une meilleure santé
en ville …
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Agir
pour les espaces verts, les mobilités
actives, contre la pollution de l’air,
le bruit des transports, la chaleur
à l’échelle d’une métropole apporte
des bénéfices importants pour la santé ,
dont de nombreux décès évités, montre
une étude de Santé publique France dévoilée
jeudi 5 décembre 2024.
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Si
les bénéfices ou les dommages associés à
ces facteurs de l’environnement urbain
sont connus, c’est un exercice innovant
d’évaluation quantitative de leurs impacts
sur la santé qui a été mené en collaboration
avec trois métropoles, Lille,
Montpellier et Rouen.
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Il en ressort que les politiques publiques visant à augmenter le nombre
d’espaces verts urbains, promouvoir les mobilités
actives (marche et vélo), améliorer la qualité
de l’air, réduire
le bruit des transports et la chaleur
en ville se traduisent annuellement par
des bénéfices importants pour la santé
de l’ensemble des habitants de chaque métropole,
en termes de mortalité, de morbidité,
de recours aux soins et de gêne,
résume un communiqué.
Fruit de trois ans de travail, l’étude de Santé
publique France s’appuie
sur une méthodologie robuste et rodée
sur la pollution de l’air, appliquée
pour la première fois à d’autres
déterminants de santé. Elle utilise
des données, locales et nationales, de 2015
à 2017, voire 2019, selon les déterminants.
Les années Covid, atypiques, ne sont
pas incluses.
Premier
enseignement : le verdissement
urbain peut épargner beaucoup de vies. En végétalisant
davantage, la mortalité pourrait être réduite
de 3 à 7 % selon la métropole,
soit de 80 à 300 décès par an ,
estiment les chercheurs. Cela supposerait
d’atteindre dans tous les quartiers les niveaux
de végétation des quartiers les plus
verts.
Pour
les mobilités actives, l’analyse se
concentre sur la marche et le vélo.
Si chaque habitant de 30 ans et
plus marchait 10 minutes de plus
chaque jour de la semaine, la mortalité
pourrait diminuer de 3 %, soit de 100
à 300 décès par an selon la métropole ,
selon ses auteurs. Et si chaque habitant
de 30 ans et plus faisait 10 minutes
de vélo de plus chaque jour de la semaine,
la mortalité pourrait diminuer de 6 %,
soit de 200 à 600 décès par an
selon la métropole. |
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Des déplacements
à pied ...
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Alors
que la voiture reste utilisée même pour des
trajets très courts, faire 90 % des déplacements
de moins de 1 km en marchant
éviterait entre 2 et 3 % de la mortalité,
soit entre 100 et 200 décès par an
selon la métropole.
Quant à la pollution de
l’air, respecter le seuil d’exposition aux particules
fines (PM2,5) recommandé par l’Organisation
mondiale de la santé pourrait
diminuer la mortalité annuelle de 7
à 12 % selon la métropole,
soit de 300 à 1 000 décès.
Pour le bruit associé aux
transports, le respect des valeurs
recommandées par l’OMS permettrait,
dans chaque métropole chaque année,
d’améliorer le sommeil de plusieurs
milliers de personnes et d’éviter
de 20 à 90 hospitalisations pour
maladie cardiovasculaire.
Pour la chaleur, l’exposition
à des températures très élevées a été
responsable de 1 % de la mortalité
observée durant l’été, soit de 35 à
90 décès par an selon la métropole
considérée, pointe l’étude.
Tous ces résultats ne s’apprécient
pas à l’échelle individuelle, mais de la
population d’une métropole. Par exemple,
si chaque personne augmente de dix minutes
sa pratique, cela fait une quantité
d’activité physique sur l’ensemble
de la population métropolitaine,
avec tel ou tel impact de santé.
L’étude donne des ordres de grandeur,
associés à des scénarios d’actions
ambitieux. Mais toute action, même
moindre, pour le verdissement urbain et les mobilités
actives, et contre la pollution de l’air,
le bruit des transports et la chaleur
a des bénéfices pour la santé,
selon ces experts.
Dans les trois métropoles, des
plans d’actions sont en cours ou votés pour modifier
l’urbanisme, augmenter les espaces
verts ou les mobilités, et ces résultats
viennent illustrer l’intérêt de ces actions.
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Santé
publique France espère aider à orienter les
politiques des collectivités locales. Ces actions
essentielles dans la lutte contre le changement
climatique et la préservation de la biodiversité
contribuent également à protéger la santé ,
souligne son communiqué. L’objectif est
aussi de démocratiser ce type d’outils
auprès des métropoles et villes
souhaitant s’en servir. |
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