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Lundi |
25 mars 2024 |
à 10 h 30 |
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Projet
Macron sur « l’aide à mourir » : des soignants en
colère, l’Église indignée …
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Des
associations de soignants et l’Église de France
ont vivement critiqué lundi 11 mars 2024
le projet de loi sur « l’aide
à mourir » présenté par Emmanuel Macron,
des soignants évoquant un projet
« qui va à l’encontre des valeurs
du soin » et l’Église « une tromperie ».
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Après
de longs mois de réflexion et plusieurs reports,
Emmanuel Macron a dévoilé son « modèle
français de la fin de vie » :
une aide à mourir qui doit
permettre à certains patients, selon des conditions
strictes, de recevoir une substance létale.
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C’est avec consternation, colère et tristesse que les soignants réunis
au sein du collectif sur la fin de vie ont
pris connaissance de l’interview du président
de la République , ont réagi dans un
communiqué plusieurs associations de
soignants, dont la Société française
d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP),
l’Association française des soins
oncologiques de support (AFSOS) ou l’Association
nationale française des infirmier.e.s en pratiques
avancées (ANFIPA).
Avec une grande violence, le chef de l’État annonce un système
bien éloigné des besoins des patients
et des réalités quotidiennes des soignants,
avec en perspective de graves conséquences
sur la relation de soin ,
ajoutent-ils. Pour eux, mourir dans
la dignité est une demande bien légitime,
mais c’est précisément la mission des soins
palliatifs notoirement sous-dotés
en France.Supprimer les malades
pour supprimer le problème à moindre coût,
voilà ce qu’en somme propose cette annonce ,
qui va à l’encontre des valeurs
du soin et du non-abandon qui fondent
notre modèle français d’accompagnement de
la fin de vie, estiment-ils.
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Pour l’Église, appeler loi
de fraternité un texte qui ouvre
à la fois le suicide assisté et
l’euthanasie est une tromperie. Une telle
loi, quoi qu’on veuille, infléchira tout
notre système de santé vers la mort comme
solution », déclare dans La Croix Éric de Moulins-Beaufort,
président de la Conférence des évêques
de France. Le président de la République
présente un texte tout ficelé sur ce
qu’il appelle l’aide à mourir, mais,
sur les soins palliatifs, ce sont de vagues
promesses avec un chiffrage tout à fait
approximatif , ajoute-t-il. Interrogé
sur l’absence de clause de conscience
dans le texte, il a jugé que c’était
caractéristique de la philosophie
générale et appelé les parlementaires
à mesurer combien est ambigu le texte
annoncé .
Une
très mauvaise surprise , a abondé Mgr Matthieu Rougé,
évêque de Nanterre, sur France Inter.
Il y a quelque chose d’incompréhensible,
et la dissimulation, derrière un terme
de fraternité, de l’absence de fraternité ,
selon cet évêque. Il s’est aussi
indigné que l’injection létale serait
permise non seulement chez soi, mais aussi en
Ehpad . Qu’est-ce que ça veut dire ?
Qu’on va ouvrir massivement la
possibilité des gestes létaux dans
les Ehpad ? , s’est-il
interrogé. Ce qui me frappe, c’est qu’on
a l’impression que dans la start-up
nation, les personnes non productives
n’ont plus le droit de cité , a déploré
Mgr Rougé. |
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