CFTC DDFiP Pas-de-Calais, c’est savoir s’opposer, mais toujours proposer. 

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       Dimanche
               15 Janvier  2023
                       à  16h 30

    L’État s’attaque au verdissement de ses services numériques ...

 
 

           

En pleine crise de l’énergie, la direction interministérielle du numérique (Dinum) met en ligne un ensemble de règles et bonnes pratiques, ainsi qu’un outil de diagnostic, afin de concevoir des services numériques écoresponsables. Rien ne contraint toutefois les administrations à appliquer ce nouveau référentiel général d’écoconception.

 
 
          

2,5 % : c’est le poids du numérique dans l’empreinte carbone de la France. Un chiffre encore relativement faible, mais en constante progression, alors qu’en matière de sobriété énergétique, l’État veut se montrer exemplaire. À commencer par la conception de services numériques moins énergivores et plus durables.

 

C’est ainsi que la direction interministérielle du numérique (Dinum) a publié la version finale de son référentiel général d’écoconception des services numériques. Un ensemble de règles à suivre par les équipes projets informatiques de l’État pour concevoir un service écoresponsable, qu’il s’agisse d’un site Web, d’une application ou d’un logiciel accessible en ligne. Et ce en prenant en compte toutes ses dimensions : spécifications techniques, architecture, interface utilisateur, contenus, hébergement…

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                  79 critères clés ...

Le référentiel est composé de 79 questions, pour autant de critères clés : le service audité est-il utilisable avec une connexion bas débit ? Son hébergeur s’inscrit-il dans une démarche de réduction de sa consommation énergétique et de son impact écologique ? Les contenus audiovisuels sont-ils limités au strict nécessaire ? La mise en ligne du service s’accompagne-t-elle du débranchement d’un ou plusieurs services existants ou celui-ci vient-il s’y ajouter ? Sans oublier la question fatidique de la pertinence même du service envisagé ou existant. Si le service numérique ne s’inscrit pas dans au moins l’un des objectifs de développement durable (ODD), l’un des enjeux de limites planétaires ou tout autre référentiel du même type, l’intégralité des impacts environnementaux qu’il génère est futile, donc à éviter, peut-on lire dans le référentiel.

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                  Quelle appropriation par les équipes ...

Dès sa phase de construction, le référentiel a été testé et approuvé par le ministère de la Transition écologique, dans le cadre de la modernisation de son système d’information d’enregistrement des demandes de logement locatif social. Sur les 61 critères applicables (71 %), le nouveau service en validait près de la moitié, sans dépenses supplémentaires, et compte tenu des systèmes déjà en place et irremplaçables dans l’immédiat. Depuis la sortie de la première version du référentiel, le ministère a également audité son nouveau site officiel, Ecologie.gouv.fr. Avec 36 critères validés, il obtient un score de 54,55 % de conformité. La start-up Territoires en transitions s’est elle aussi prêtée au jeu et estime respecter au moins la moitié des critères et qu’un quart supplémentaire pourrait l’être.

Pour faciliter la prise en main du référentiel, la Dinum a également mis au point un outil de diagnostic. Disponible sous la forme d’une extension pour navigateur Web, NumEcoDiag guide son utilisateur pas à pas pour répondre aux 79 questions du référentiel et ainsi obtenir une évaluation des performances de son service.

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               boutonOrange.gif (881 octets)   Usages contre fabrication ...

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L’écoconception des logiciels ne doit toutefois pas prendre le pas sur les autres leviers de réduction de l’empreinte environnementale du numérique, comme l’optimisation des data centers et la limitation du renouvellement des appareils électroniques.

Ce ne sont en effet pas les usages (streaming, visioconférence, mails…) qui pèsent le plus lourd, mais bien la fabrication des matériels informatiques. C’est encore plus le cas en France, où le mix électrique fait la part belle au nucléaire, une source d’énergie peu émettrice de gaz à effet de serre. Des travaux publiés en début d’année par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) et l’Agence de la transition écologique (Ademe) démontrent en effet que les appareils, et tout particulièrement les écrans et téléviseurs, représentent entre 65 et 90 % de l’impact environnemental du numérique dans son ensemble. La faute à leur processus de fabrication.

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L’Ademe a d’ailleurs lancé, le 10 novembre, un nouvel outil pour calculer le poids de ses usages numériques dans ses émissions de gaz à effet de serre. Et le constat est sans appel : la fabrication d’un smartphone émet 31 kg d’équivalents CO2, et celle d’un ordinateur 135 kg, quand une année de visioconférences et d‘envoi de mails n’émettent que 1,7 kg d’équivalents CO2. Un argument peut toutefois plaider en faveur de l’écoconception des logiciels : construire des services numériques plus légers et durables permet aussi de repousser l’obsolescence des appareils et donc d’en limiter le renouvellement.

     

       CFTC DDFiP Pas-de-Calais, de  2003 à 2023 ... C'est 21 ans de mise en ligne ...

        

 

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