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       Jeudi
               8 juin 2023
                       à 8 h 00

      l’État protège sa marque sur Internets

 
 

Depuis 2022,  l’État mène une  politique globale  de lutte  contre  le « typosquatting », cette technique qui consiste à dupliquer un site officiel en empruntant un nom quasi identique pour tromper les internautes et subtiliser de précieuses données personnelles, voire des coordonnées bancaires. Mille cinq cents sites ont déjà été bloqués et une quarantaine de procédures contentieuses ont été engagées.

 
          

Qui n’a jamais reçu un SMS ou un mail invitant à commander sa vignette Crit’Air ou à régler une amende pour excès de vitesse ? Malheur à celui qui clique sur les liens, qui le redirigent ensuite vers un site Internet copiant au détail près le site officiel de référence. Qu’il s’agisse de l’Agence nationale des traitements pour les amendes, du compte personnel de formation, de Parcoursup ou encore du site pour obtenir son certificat Crit’Air.

 

Les cyberescrocs spécialisés dans le hameçonnage ne font pas les choses à moitié, ils n’hésitent pas à aspirer le site officiel pour en mettre en ligne une copie parfaite, ou à tout le moins de sa page d’accueil, et collecter ainsi des informations sur une base de donnéesChaque année,  des milliers  Français sont victimes  de ces  escroqueries  en ligne,  dont l’objectif est de subtiliser des coordonnées bancaires, voire

de détourner directement des paiements, ou simplement de collecter des données personnelles qu’ils pourront réutiliser par la suite pour façonner de nouvelles arnaques encore plus ciblées et crédibles.

 

Un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur, à tel point que le bouton FranceConnect a tout simplement été retiré des sites des impôts et de l’assurance maladie et que le compte personnel de formation exige désormais une connexion via FranceConnect+, la version plus sécurisée  du célèbre  bouton aux couleurs  du drapeau français.  Ce phénomène  s’adapte aussi à l’actualité, surgissant par exemple 

au moment de la déclaration d’impôts ou de la mise en place des zones à faibles émissions (ZFE), à l’origine d’une campagne massive d’hameçonnage à la vignette Crit’Air depuis le mois de novembre.

                  Blocage des sites miroirs ...
 

C’est pour lutter contre ces escroqueries en ligne que l’État a déployé un nouveau dispositif de contrôle de ses noms de domaine. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et l’Agence du patrimoine immatériel de l’État (Apie) ont chargé un prestataire, la société Nameshield, de surveiller Internet afin de détecter tous les sites Internet dont le nom de domaine se rapproche de ceux de l’État.

Concrètement, l’État fournit à ce prestataire une liste de vocables sensibles, soit autant de mots associés à la marque de l’État et à ses politiques publiques. Et qu’il faut à tout prix protéger. On y retrouve les incontournables : gouvernement, gendarmerie nationale Anssi , amende, Crit’Air, impôts, Parcoursup, French Tech… Le prestataire exerce ensuite une veille informatique à partir de cette liste, dont il rend compte chaque semaine, voire quotidiennement pour les vocables les plus sensibles.

De quoi, ensuite, mener des actions de remédiation,  en exigeant le blocage pur et simple du site miroir auprès de son hébergeur. En fonction de la sensibilité du nom du site et de l’emploi qui en est fait, l’État peut ensuite initier une démarche de récupération du nom de domaine. La priorité est donnée  au blocage, qui se fait dans les 48 à 72 heures, et en complément,  il est possible d‘entamer une procédure de transfert ou de suppression du nom de domaine.

 

Parfois, l’État fait face à un hébergeur récalcitrant, le plus souvent étranger. Ces fameux hébergeurs « bullet proof » ralentissent ou ignorent les demandes et obligent l’État à en passer par des procédures contentieuses auprès des offices d’enregistrement européens ou internationaux, et  de l’Association  française  pour le nommage  Internet  en coopération (Afnic)  pour tout ce qui relève du « fr ». C’est ainsi, 

 par exemple, que l’État a obtenu la suspension d’une multitude de sites se terminant par l’extension « .grouv.fr ». Au motif que son propriétaire affiche clairement sa volonté, à savoir de tromper les internautes sur le caractère « officiel » des adresses URL et/ou emails créées à partir de ces sous-domaines dans le cadre d’actions frauduleuses, telles que des campagnes d’hameçonnage. Ce qui permet, au passage, de couper l’herbe sous le pied d’un escroc qui serait tenté de faire renaître le même site chez un autre hébergeur chaque fois qu’il se retrouve bloqué chez le premier.

Fin avril, 1.500 sites avaient déjà été bloqués sur environ 4.000 noms de domaine placés sous surveillance, dont près de la moitié rien que sur les thématiques « Crti’Air » et « amende ».

 

 

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