12 décembre 2021 

           à 10 h 30

                            

Toutes les conditions ne semblent pas réunies pour une réévaluation immédiate du point d’indice, a annoncé la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, ce jeudi 9 décembre lors d’une réunion avec les syndicats de la fonction publique.

 
 

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Le gouvernement Castex douche à nouveau les espoirs de nos représentants du personnel de la fonction publique. Alors que tous nos syndicats réclamaient une revalorisation générale des salaires, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, vient d’annoncer que le point d’indice servant de base au calcul de ceux-ci resterait gelé. Ce point, pour rappel, est gelé depuis 2018.

          Nouvelle hausse de l’indice minimum de traitement 

Toutes les conditions ne semblent pas aujourd’hui réunies pour une réévaluation immédiate du point d’indice, a ajouté Amélie de Montchalin. Deux facteurs ont été avancés pour expliquer ce non-dégel. Premièrement, l’incertitude de la situation économique et le consensus actuel des économistes, qui penche plutôt dans le sens d’une normalisation de l’évolution des prix. En second lieu, le fait qu’une hausse du point d’indice appelle nécessairement une consultation préalable de l’ensemble des employeurs publics, en particulier des collectivités.

Amélie de Montchalin a donc surtout profité de cette réunion pour faire, encore une fois de plus, la promotion des mesures salariales ciblées décidées par l’exécutif depuis le début du quinquennat et en particulier de celles annoncées en juillet dernier en faveur des plus bas salaires de la fonction publique.

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          Négociation salariale en 2022 ? 

Ces mesures sur les bas salaires et la question du point d’indice n’épuisent pas d’autres demandes légitimes, a poursuivi Amélie de Montchalin. C’est l’ensemble du système de rémunération et de carrière de la fonction publique qui doit être repensé pour préserver son attractivité, a-t-elle ajouté. Le temps n’est plus à des correctifs techniques d’un système à bout de souffle, selon elle ... L’occasion donc pour la ministre de remettre en avant la Conférence sur les perspectives salariales lancée en juillet et qui doit aboutir, d’ici février prochain, à un diagnostic des fragilités du système et formuler des propositions ambitieuses d’évolution. 

 

        

          Rendez-vous raté ! 

La suite va certainement être difficile,  comme le laissent présager les réactions de nos syndicats ce jeudi. Quel mépris envers les 5 millions d’agents publics, pour lesquels aucune reconnaissance globale n’aura lieu pendant ces 5 longues années marquées pourtant par leur engagement sans faille dans des conditions particulièrement difficiles qui perdurent encore.

C’est un rendez-vous salarial raté, car la poursuite du gel du point d’indice conduit à une perte conséquente du pouvoir d’achat de tous les agents publics. De plus, cela n’a pas de sens de parler de carrière alors que l’on n’arrête pas de compresser les grilles indiciaires et d’annoncer des mesures qui ne concernent que certains.

La non-revalorisation du point d’indice est une faute politique. Les ministres auront beau jeu de demander au patronat des efforts salariaux. Les employeurs publics et le gouvernement en tête sont loin d’être des employeurs exemplaires. Ni les niveaux de qualification, ni les amplitudes de carrière ne sont préservés en raison de l’absence de mesures de revalorisation du point d’indice. Cela confirme que l’état de dégradation de la grille de rémunération est arrivé à un niveau qui appelle effectivement des travaux d’ampleur.

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