23 novembre  2021 

        14 h 00

                            

Les discriminations fondées sur l’apparence physique ne tarissent pas dans le monde professionnel. Coiffures, morphologie, tatouages et autres piercings ( cette petite liste n’étant nullement exhaustive )  demeurent des obstacles à l’embauche ou des motifs de conflits au travail.  

 
 

 

Au point que la Défenseure des Droits a estimé nécessaire de livrer une décision-cadre  sur le sujet. L’enjeu ? Sensibiliser et informer, les salariés, les employeurs, les administrations, mais aussi les représentants du personnel – tous concernés.

Le document produit par la Défenseure des Droits contient des éléments de doctrine et des références juridiques, mais ne s’y limite pas. On peut aussi y lire des constats informés sur l’état et l’évolution de notre société  pétrie d’images et au sein de laquelle le poids des apparences est devenu considérable dans le domaine de l’emploi alors même qu’avoir un physique particulier est rarement essentiel, pertinent ou déterminant pour exercer une activité professionnelle donnée. Un critère abusif donc, mais complexe à appréhender pour les employeurs dans la mesure où il renvoie aux biais cognitifs les plus inconscients.

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La pratique de discrimination sur l’apparence physique passe en effet souvent inaperçue, voire est considérée comme normale, dans la mesure où  certains recruteurs estiment  que dans la mesure où elle reflète l’identité sociale, l’apparence constitue un élément d’information pertinent dans le cadre du processus d’embauche.

De ce point de vue, l’enjeu pour le recruteur serait de rechercher un candidat dont l’image correspondrait à celle de l’employeur. Rien de plus normal ? Pour la  Défenseure des droits, il en va autrement. Certes, le droit européen et le droit de l’Union européenne n’interdisent pas les discriminations fondées sur l’apparence physique en tant que telle  mais ils les interdisent, indirectement ou implicitement, sur d’autres fondements tels que le droit à la protection de l’intégrité physique, des libertés de l’interdiction des discriminations fondées sur la race, l’origine ethnique, le sexe, le handicap, l’âge etc..

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 Pour la Défenseure des Droits, l’apparence physique est l’un des critères les plus fréquents de discrimination, et il importe, non seulement d’alerter les consciences, mais aussi de sensibiliser et former

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Le problème existe autant dans le privé que dans le public. Au cours d’un oral de concours, le/la candidat(e)  peut faire  l’objet de discrimination de la part du notateur selon sa couleur de peau, sa coiffure ses tatouages ou autres… Et dans un avenir assez proche, les personnes qui vont postuler pour des emplois  de contractuel/les dans la fonction publique pourront  malheureusement se heurter à ce grave problème….  

                 

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