1er décembre  2020     

                 

Comment la France va-t-elle organiser la vaccination de sa population contre la Covid-19 ? Lors de son allocution télévisée de mardi 24 novembre dernier, Emmanuel Macron a dévoilé le plan de route du gouvernement vis-à-vis des vaccins.

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      La vaccination ne sera pas obligatoire

Je veux être clair, je ne rendrai pas la vaccination obligatoire, a affirmé le chef de l'État, alors que seul un Français sur deux se dit prêt à être vacciné contre le Covid-19, selon les divers sondages sur le sujet. La France est fâchée avec les vaccins. Le sujet est tellement explosif que le président de la République n'a pas osé rendre ce vaccin obligatoire, comme c'est le cas pour le DT Polio.

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      Un lancement de la vaccination dès fin décembre, début janvier

Les premiers vaccins, sous réserve des résultats des essais cliniques, pourront être administrés dès la validation des autorités sanitaires compétentes. Nous commencerons vraisemblablement dès fin décembre, début janvier, sous réserve de validation par les autorités sanitaires, a précisé Emmanuel Macron. Une date qui laisse sceptique certains médecins, dont Marie-Paule Kieny, présidente du Comité vaccin Covid-19, qui mise sur un lancement probable des premières vaccinations en janvier. Même constat pour la professeure Elisabeth Bouvet, présidente de la Commission technique des vaccinations à la Haute Autorité de Santé, qui pilote la stratégie vaccinale en France : On est assez confiant pour le faire en janvier, mais en décembre ça paraît trop juste, a-t-elle dit.

      Qui sera prioritaire?

Les personnes les plus fragiles et donc les plus âgées seront prioritaires pour se faire vacciner contre le Covid-19. A savoir les populations à risque: les seniors de plus de 65 ans, les personnes atteintes de pathologies chroniques, ainsi que les professionnels de santé, détaillait il y a deux semaines Elisabeth Bouvet.

On ne pourra pas vacciner tout le monde et ce ne serait pas justifié. Il faudra vacciner les personnes exposées professionnellement et les personnes les plus vulnérables. Si un vaccin protège raisonnablement les personnes âgées, ce dont on n’est pas sûr, il faudra l’utiliser en priorité chez elles. Sinon, il faudra surtout vacciner leurs soignants et les proches pour leur assurer une protection indirecte, a précisé Marie-Paule Kieny.

La Haute autorité de santé a par ailleurs indiqué vendredi dernier qu'elle publierait vers le 30 novembre ses recommandations finales sur les publics à vacciner en priorité puis probablement vers la mi-décembre, son avis définitif sur l'organisation de la campagne vaccinale, actuellement en cours de consultation publique.

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       "Task force", "collectif citoyen" et "comité scientifique"

Le gouvernement a mis en place une task force vaccin. Pilotée par le haut fonctionnaire Louis-Charles Viossat, ancien directeur du cabinet de Jean-François Mattei au ministère de la Santé, ce commando est responsable de toutes les questions logistiques liées au déploiement des vaccins (approvisionnement, stockage, conservation...)

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Par ailleurs, Emmanuel Macron a précisé que pour garantir la sécurité sanitaire, un comité scientifique sera chargé du suivi de la vaccination et un collectif de citoyens sera aussi mis en place pour associer plus largement la population. Le chef de l'État a promis une vaccination encadrée de manière claire, transparente, en partageant à chaque étape, toutes les informations, ce que nous savons, comme ce que nous ne savons pas. Nous allons organiser une campagne de vaccination  au plus près des personnes. Les autorités sanitaires avec l'État et  les collectivités locales, définiront les modalités pratiques du déploiement des vaccins avec les hôpitaux, les maisons de retraite et l'ensemble des médecins de ville, a-t-il détaillé.

 

 

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