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 Dimanche 5  janvier 2020

        

 

Les discriminations fondées sur l’apparence physique ne tarissent pas dans le monde professionnel. Coiffures, morphologie, tatouages et autres piercings ( cette petite liste n’étant nullement exhaustive )  demeurent des obstacles à l’embauche ou des motifs de conflits au travail.

 
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Au point que le Défenseur des Droits a estimé nécessaire de livrer une “décision-cadre” sur le sujet. L’enjeu ? Sensibiliser et informer, les salariés, les employeurs, les administrations, mais aussi les représentants du personnel – tous concernés.

 

Le document produit par le Défenseur des Droits contient des éléments de doctrine et des références juridiques, mais ne s’y limite pas. On peut aussi y lire des constats informés sur l’état et l’évolution de notre société “pétrie d’images” et au sein de laquelle “le poids des apparences est devenu considérable dans le domaine de l’emploi alors même qu’avoir un physique particulier est rarement essentiel, pertinent ou déterminant pour exercer une activité professionnelle donnée ». Un critère abusif donc, mais “complexe à appréhender pour les employeurs dans la mesure où il renvoie aux biais cognitifs les plus inconscients”.

La pratique de discrimination sur l’apparence physique passe en effet souvent inaperçue, voire est considérée comme normale, dans la mesure où “certains recruteurs estiment […] que dans la mesure où elle reflète l’identité sociale, l’apparence constitue un élément d’information pertinent dans le cadre du processus d’embauche”.

De ce point de vue, l’enjeu pour le recruteur serait de rechercher un candidat dont l’image “correspondrait à celle de l’employeur”. Rien de plus normal ? Pour Jacques Toubon, le Défenseur des droits(1), il en va autrement. Certes, “le droit européen et le droit de l’Union européenne […] n’interdisent pas les discriminations fondées sur l’apparence physique en tant que telle” mais “ils les interdisent, indirectement ou implicitement, sur d’autres fondements tels que le droit à la protection de l’intégrité physique, des libertés de l’interdiction des discriminations fondées sur la race, l’origine ethnique, le sexe, le handicap, l’âge etc.”.

 

Pour le Défenseur des Droits, l’apparence physique est “l’un des critères les plus fréquents de discrimination”, et il importe, non seulement d’alerter les consciences, mais aussi de sensibiliser et former.  

 

Le problème existe autant dans le privé que dans le public. Au cours d’un oral de concours, le/la candidat(e)  peut faire  l’objet de discrimination de la part du notateur selon sa couleur de peau, sa coiffure ses tatouages ou autres… Et dans un avenir assez proche, les personnes qui vont postuler pour des emplois  de contractuel/les dans la fonction publique vont malheureusement se heurter à ce grave soucis….

 

 

(1)

Jacques Toubon est actuellement le Défenseur des Droits. Le Défenseur des droits (DDD) est une autorité administrative indépendante, créée par la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 et instituée par la loi organique du 29 mars 2011. Nommé par le président de la République pour un mandat de six ans, le Défenseur des droits est chargé de défendre les droits des citoyens non seulement face aux administrations  mais dispose également de prérogatives particulières en matière de promotion des droits de l'enfant, de lutte contre les discriminations, du respect de la déontologie des activités de sécurité.

 

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