"Le monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes.  Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le courage..." 

Votre navigation : 
Accueil
Actualités 2016
Plan du site
Nos convictions
Informations légales

17 août  2016

                    
 

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les congés payés, ce marqueur bien français de notre pacte social, n’ont pas été une innovation française, loin s’en faut ! Alors que nous fêtons en 2016 leurs 80 ans en France, il faut rappeler qu’ils ont été instaurés entre 1900 et 1930, en Allemagne, Norvège, Pologne en même au Brésil et au Chili…

. .

Et si l’on a coutume de les faire figurer en France, au tableau de chasse des événements du Front Populaire, il faut rappeler aussi que cette revendication ne figurait pas dans le " programme des revendications du rassemblement populaire " adopté en janvier 1936 , tant l’idée " d’être payé à ne rien faire " était encore " inconcevable " pour des ouvriers totalement et malheureusement asservis par le travail.

.

C’est ainsi que dès août 1936, les ouvriers bénéficièrent de 15 jours de congés payés soit 12 jours ouvrables. L’ampleur des conquêtes sociales de juin 1936 s’explique par une double réalité : d’un côté, un puissant mouvement social relayé par un syndicalisme uni et revigoré, héritier d’une grande ambition culturelle, et, d’un autre côté, une politique publique particulièrement volontariste notamment en matière d'éducation, de sport et de culture. Jean Zay, ministre de l’Éducation Nationale, fait construire des écoles, crée six mille postes d’instituteurs et fait voter une loi prolongeant la scolarité jusqu'à  quatorze ans. De son côté, Léo Lagrange, le tout nouveau sous-Secrétaire d’Etat au Tourisme et aux Loisirs crée le Musée d’art Moderne, le Musée de l’Homme, le Musée des Arts Décoratifs, le Palais de la découverte, la cinémathèque. Il instaure le Brevet Sportif pour initier les écoliers aux activités physiques et sportives, rend le Louvre gratuit et crée l’IDHEC ( L'Institut des hautes études cinématographiques) . Devant l’engouement des ouvriers pour les vacances, il instaure en 1937 le billet SNCF à tarif réduit, le " billet congés payés ".

.

En 1955, la Régie Renault, véritable " laboratoire social " avec, à sa tête, Pierre Dreyfus, accorde à ses salariés, une troisième semaine… Et, contre l’avis des pouvoirs publics, une quatrième semaine, sept ans plus tard. Elle entraîne dans son sillage plusieurs autres entreprises. " Vous n’avez aucun sens de la discipline, mais vous avez bien fait ", confiera De Gaulle à Pierre Dreyfus.

.

Le gouvernement généralise cette mesure par les lois du 27 mars 1956 (Guy Mollet) pour 3 semaines de congés payé. C’est à la suite des événements de Mai 68 que Maurice Couve de Murville accorde la 4ème semaine le 17 mai 1969. En juin 1981, ce même Pierre Dreyfus devient ministre de l’Industrie du gouvernement Mauroy. Dès lors, la cinquième semaine de congés payés est sur les rails. Elle sera instaurée par l’ordonnance du 13 janvier 1982

.

 

  C F T C DGFIP  62 : Agir pour ne pas subir

CFTC DGFiP 62 :  2003-2016  14 ans de mise en ligne Retour haut de page