"Le monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes.  Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le courage..."    
 

Abrogation du jour de carence dans le PLF 2014

 

 

L’abrogation du jour de carence assortie d’un renforcement du contrôle des arrêts maladie dans la Fonction publique figure à l’article 67 du PLF pour 2014.

Dans l’exposé des motifs, le gouvernement rappelle que l’instauration du délai de carence n’a pas eu les effets escomptés et n’a pas permis de réduire significativement l’absentéisme dans la Fonction publique (la proportion d'agents en arrêt de courte durée est passée de 1,2 % à 1 % à l’État, de 0,8 % à 0,7 % à l’Hospitalière et est restée étale, 1,1 %, à la Territoriale.

Bien que présenté comme un élément d’équité  entre le public et le privé, l’exposé rappelle que les salariés du secteur privé bénéficient dans une très large mesure d’une neutralisation de ce dispositif (75 % de ceux relevant d’entreprises de plus de 250 salariés).

Présentée comme un élément d’équité entre le secteur public et le secteur privé, l’application du délai de carence a en réalité mis en évidence le fait que les salariés du secteur privé bénéficiaient dans une très large mesure d’une neutralisation de ce dispositif. En effet, selon un rapport de l’IRDES (Institut de recherche et documentation en économie de la santé), 64 % des salariés et 75 % de ceux relevant d’entreprises de plus de 250 salariés bénéficient d’une couverture complémentaire aux prestations du régime de base obligatoire prévoyant, sur la base de l’article L. 911-1 du code de la sécurité sociale, la neutralisation du délai de carence.

Ce n’est quand même pas une bonne nouvelle à 100 %, car le gouvernement a assorti à l’abrogation du jour de carence 2 nouvelles mesures plutôt contraignantes :

1° : L’obligation de transmission des arrêts de maladie dans un délai de 48 heures sous peine d’une sanction pécuniaire..


2° : La prolongation de l’expérimentation en cours sur la délégation du contrôle médical des arrêts de maladie aux caisses primaires d’assurance maladie (CPAM). Cette expérimentation devrait déboucher sur une réforme des modalités de contrôle des arrêts de maladie.

 

 

  C F T C  DGFIP  62 : Agir pour ne pas subir

CFTC DGFiP 62 : 2003  /  2014 retour  haut de page