L'étude annuelle de la Banque de France sur le
              surendettement des ménages montre qu'il touche toujours surtout
              des personnes vivant seules – célibataires, séparées ou
              divorcées (64,2%). Le plus inquiétant est la proportion de
              salariés en activité parmi les surendettés qui s’accroît.
              Les 35-44 ans sont les plus touchés (27,4%),
              suivis des 45-54 ans (25,9%), les plus de 55 ans représentent 23,
              6% des cas de surendettement. C'est une population composée de
              25,6% de chômeurs, de 11,7% de personnes sans profession, de
              10,3% de personnes sans activité professionnelle (invalidité,
              congé maladie de longue durée, congé parental).
              S'il faut se réjouir de la diminution de cette
              population qui passe de 50% à 47,6% entre 2010 et 2011, on ne
              peut que s’inquiéter de la part des salariés en activité qui,
              elle, augmente de 36,7% à 39%. Les employés (35,1%) et les
              ouvriers (24,5%) sont les catégories les plus touchées.
              Les personnes gagnant moins de 2 000 euro bruts
              par mois représentent 78,1% des dossiers de surendettement
              (contre 83,1% en 2010), tandis que 48,7% d'entre elles sont
              payées au Smic ou moins (54,2% en 2010). Les régions Bourgogne,
              Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Picardie, Nord-Pas-de-Calais
              enregistrent les plus importants taux de surendettement, alors que
              les régions Alsace, Bretagne, Corse, Île-de-France,
              Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes s'en sortent mieux.
              Enfin, le nombre de dossiers augmente
              inexorablement d'année en année : 216.396 en 2009, 218.102 en
              2010 et un bond à 232.493 en 2011.