L’article 126 de la loi de finances pour 2014
              supprime le jour de carence durant lequel les agents publics en
              congé maladie ne perçoivent pas leur traitement, et renforce, en
              contrepartie, l’obligation de transmission des arrêts maladie
              dans un délai de 48 heures et la possibilité de contrôler leur
              bien-fondé. Le délai de carence institué par l’article 105 de
              la loi de finances pour 2012 est ainsi abrogé. Un dispositif
              alternatif de renforcement de la politique de contrôle des
              arrêts maladie dans la fonction publique, s’inspirant des
              dispositifs de contrôle existants dans le cadre du régime
              général est prévu.
              D’une part, le texte instaure un mécanisme
              visant à raccourcir les délais de transmission des arrêts
              maladie aux services gestionnaires, afin de renforcer le contrôle
              de leur bien-fondé. Les fonctionnaires civils d’ores et déjà
              soumis à l’obligation de transmettre leur arrêt maladie dans
              un délai de 48 heures à compter de la date du premier jour d’arrêt
              seront sanctionnés en cas de non respect de cette obligation. À
              ce jour, il ne s’agit que d’une mesure de bonne gestion
              administrative, non contraignante, aucune retenue sur salaire n’étant
              mise en œuvre en cas d’envoi tardif, contrairement au régime
              prévu par le code de la Sécurité sociale pour les salariés du
              secteur privé. Le texte tend donc à aligner les règles
              applicables aux fonctionnaires civils et militaires, en cas de non
              transmission des arrêts maladie dans un délai de 48 heures, sur
              les dispositions applicables aux salariés de droit privé. Ce
              dispositif entrera en vigueur au plus tard le 1er juillet 2014.
              D’autre part, il est prévu de préparer la
              généralisation du contrôle du bien-fondé des arrêts maladie
              des fonctionnaires par les Cpam (caisses primaires d’assurance
              maladie), afin de remédier aux insuffisances du mécanisme de
              contrôle existant fondé sur le recours aux médecins agréés. L’actuelle
              expérimentation transférant le contrôle des arrêts maladie de
              certains fonctionnaires aux services de l’assurance maladie sera
              prolongée jusqu’au 31 décembre 2015 inclus. Initiée en 2010,
              elle devait s’achever le 25 mars 2014. Cette prolongation s’inscrit
              dans la perspective d’une généralisation du dispositif à l’ensemble
              de la fonction publique à laquelle serait alors appliqué un
              système de contrôle apparenté à celui des salariés du régime
              général.