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                          | Le
                            Général de Gaulle  et
                            le Chancelier Adenauer  le
                            21 janvier 1963 |  | Les organisations syndicales françaises et allemandes ont, elles
                  aussi, célébré le cinquantième anniversaire du traité de
                  l’Élysée. Signé le 21 janvier 1963 par le général de
                  Gaulle et Konrad Adenauer, il a contribué à sceller la réconciliation
                  entre la France et l’Allemagne, après trois conflits
                  meurtriers en moins d’un siècle. 
                  
                  
                   Le 22 janvier 2013 était donc organisé à Paris un forum syndical
                  franco-allemand sur le thème de la compétitivité.  Ce fut
                  l’occasion de découvrir, de l’aveu même des
                  syndicalistes d’outre-Rhin, que le fameux modèle allemand,
                  tant vanté à Paris par le patronat et les économistes
                  ultralibéraux, ne saurait constituer un cadre idéal pour un
                  développement économique et social harmonieux. 
                  
                  
                  
                   On peut ainsi apprendre que dans le secteur de l’agroalimentaire
                  certains patrons allemands se comportent comme de véritables
                  “négriers”, faisant venir des charters entiers de
                  travailleurs de Roumanie pour les faire travailler
                  cinquante-cinq heures par semaine, au mépris de la loi ! Une
                  pratique qui se propage déjà à d’autres secteurs économiques
                  et d’autres pays de l’Union. Dans une Europe qui n’a pas
                  bonne presse aux yeux des opinions publiques du fait de la
                  crise, de la récession qui continuera de frapper la zone euro
                  en 2013, des politiques d’austérité et de la régression
                  des droits sociaux, pareille dérive pourrait faire des dégâts
                  irréversibles et finir par opposer les peuples entre eux.
                  
                  
                   Parce qu’à la CFTC, nous sommes attachés à la construction
                  européenne, dont nos prédécesseurs dans les années 1950
                  furent d’ardents défenseurs, nous ne pouvons accepter la
                  tournure que prennent actuellement les événements. Plus que jamais, il est temps de rompre avec le dogme de la
                  concurrence économique et de mettre en place de véritables
                  politiques de coopération. La crise ne peut servir d’alibi
                  en matière sociale et d’emploi. Les dirigeants européens
                  doivent renouer avec le projet des pères fondateurs pour bâtir
                  une Europe de la paix entre les Nations et de la paix sociale
                  à l’intérieur des États.
                   
                  Dans
                  cette perspective, la solidité du couple franco-allemand
                  demeure le meilleur moteur et, au niveau syndical, nous
                  veillerons à ce qu’il n’y ait pas de ratés.
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