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 Marylise
                    Lebranchu 
 ministre
                    de la Fonction publique |       « Telle est la
                    quadrature du cercle à laquelle je suis confrontée
                    : maîtriser la masse salariale, repenser les trois catégories
                    statutaires, remettre à plat les bases du système de rémunération
                    de la fonction publique, fluidifier les carrières,
                    simplifier la gestion des ressources humaines… » Lors de son audition par
                    la commission des Finances du Sénat, mardi 23 avril 2013,
                    c’est ainsi que s’est exprimé la ministre de la
                    Fonction publique, Marylise Lebranchu, pour résumer le
                    chantier des parcours professionnels, des carrières et des
                    rémunérations qui a été ouvert avec les organisations
                    syndicales le 16 avril 2013 dans le cadre de l’agenda
                    social.
                    
                     Lors cette audition, la
                    ministre a rappelé que le gel de la valeur du point
                    d’indice dans la fonction publique « ne sera remis en
                    cause que par une amélioration de la situation économique,
                    sous réserve que notre trajectoire de redressement des
                    finances publiques soit respectée".
                    
                     En effet, a précisé la
                    ministre, interpellée par le président de la commission
                    des Finances, Philippe Marini (UMP), sur « la difficile
                    stabilisation des effectifs et de la masse salariale » et
                    « la nécessaire modernisation de la gestion des ressources
                    humaines de l’État », une hausse de 0,5 % de la valeur
                    du point d’indice « représente 890 millions d’euros de
                    dépenses publique supplémentaire, dont 390 millions d’euros
                    pour la fonction publique d’État, 310 millions d’euros
                    pour la fonction publique territoriale et 190 millions d’euros
                    pour la fonction publique hospitalière ».
                    
                     Le
                    dégel du point d’indice ne sera donc discuté éventuellement,
                    au mieux, qu’en 2014.
                    
                     Par
                    ailleurs, le gouvernement a décidé de maintenir la
                    diminution des enveloppes catégorielles attribuées aux
                    ministères, bien que leur baisse sera moindre que lors du
                    précédent quinquennat. Celles-ci « représenteront
                    310 millions d’euros en 2013, 269 millions d’euros en
                    2014 et 228 millions d’euros en 2015 – alors que le précédent
                    gouvernement octroyait entre 500 et 550 millions d’euros
                    par an.
                    
                     LES
                    RÉFORMES SE FERONT A COÛTS CONSTANTS« Celles-ci seront négociées
                    dans le cadre du chantier sur les parcours professionnels,
                    les carrières et les rémunérations ouvert le 16 avril
                    2013 dans le cadre de l’agenda social, qui abordera dans
                    un premier temps la simplification des régimes
                    indemnitaires, la modernisation de l’indemnité de résidence
                    et du supplément familial de traitement et la rénovation
                    de l’action sociale.
                    
                     Globalement, a anticipé
                    la ministre, « les discussions seront difficiles, car les réformes
                    se feront à coûts constants. Je souhaite que cela soit
                    l’occasion d’une redistribution au profit des personnels
                    les moins bien rémunérés : à deux reprises déjà en un
                    an nous avons dû revaloriser par arrêté les rémunérations
                    des fonctionnaires de catégorie C pour qu’elles ne se
                    situent pas en deçà du Smic. Mieux vaudrait donner, en
                    amont, quelques points d’indices supplémentaires pour les
                    plus bas salaires. »
                    
                      Les
                    effectifs :
                    
                     Marylise Lebranchu a détaillé
                    la répartition des évolutions d’effectifs pour 2014 : «
                    La création d’emplois pour les missions prioritaires - 9
                    300 postes dans l’enseignement s’ajoutant aux 16 789
                    emplois créés pour les rentrées 2012 et 2013, 1 000
                    postes supplémentaires pour la sécurité et la justice -
                    est compensée par la diminution du nombre de postes
                    ailleurs : 7 880 emplois supprimés au ministère de la Défense
                    en application de la loi de programmation militaire, 6 028
                    dans les autres ministères. »
                    
                     La
                    perspective de 2014 pour revoir éventuellement le point
                    d’indice est trop lointaine et la justification du
                    redressement des finances publiques ne tient pas au vu des dérives
                    et conséquences catastrophiques d’une politique d’austérité
                    sur l’économie, le retour à la croissance et le pouvoir
                    d’achat des ménages.
                    
                     Concernant
                    les emplois, continuer de supprimer des emplois au ministère
                    des Finances est complètement absurde face aux besoins de
                    gestion et de contrôle de l’impôt. Le gouvernement est
                    en train de scier la branche sur laquelle il est assis.
                    
                    
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