| Les
              allocations familiales sont de nouveau la cible du gouvernement,
              comme ce fut le cas en d’autres occasions. 
              
               Dans
              sa quête de recettes budgétaires supplémentaires, Jean-Marc
              Ayrault menace en effet de fiscaliser et/ou de plafonner les
              allocations familiales. Pourtant ce dispositif clef de la
              politique familiale de notre pays depuis plusieurs décennies a
              fait ses preuves. Quelques
              rappels s’imposent ! 
              
                1° :
              Grâce aux allocations familiales, la France est, avec l’Irlande,
              le pays d’Europe qui a le plus fort taux de natalité.
  2° :
              
              Grâce aux allocations familiales, chaque enfant peut bénéficier
              d’un niveau de vie minimal.
  3° :
              Grâce aux allocations familiales, l’équité entre les ménages
              sans enfant ou les familles avec enfant est assurée.
 Enfin,
              les allocations familiales permettent aux femmes de concilier les
              différents temps de vie : ce n’est pas par hasard si la France
              est, après les pays scandinaves, le pays où le taux d’activité
              des femmes est le plus élevé.  
              
               Fiscaliser
              les allocations familiales reviendrait, de fait, à en affaiblir
              les effets. Ce serait aussi faire peser sur les classes moyennes,
              dont le pouvoir d’achat a baissé ces dernières années, la
              solidarité nationale à l’égard des plus pauvres. 
              
               Plafonner
              les allocations familiales “ au nom de l’équité ”, comme
              le répètent le gouvernement et la Cour des comptes, est une
              fausse bonne idée. Ce serait le premier pas vers une remise en
              cause de l’universalité de tous les pans de notre protection
              sociale : aujourd’hui les allocations familiales, demain la
              retraite, la maladie, l’assurance-chômage ! Ce serait, surtout,
              ouvrir davantage encore la porte à l’assurance privée. 
              
               Certes,
              les allocations familiales, tel que le dispositif fonctionne
              actuellement, ne sont pas parfaites, mais plutôt que de les
              supprimer, car à terme c’est ce vers quoi nous tendons (il
              suffit de regarder ce qui se passe dans les pays où est menée
              une politique d’austérité budgétaire), il conviendrait de les
              améliorer. 
              
                Et
              la CFTC a des propositions à faire valoir dans ce sens.
 Avis
              au gouvernement !
              
                
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