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                          |  |  | Enquête
                    " emploi et salaires " : l’Insee constate un
                    déclassement des fonctionnaires de l’Etat. |  |  |  |  
                  |  | Le panorama annuel " Emploi et
                    salaires " de l’Insee approfondit cette année trois
                    thèmes. Outre l’évolution des disparités salariales en
                    France depuis 1967 et la recherche d’emploi après 55 ans,
                    il fait le point sur les trajectoires professionnelles des
                    agents de la fonction publique de l’Etat et va à l’encontre
                    d’idées reçues. Dévoilée le 5 mars 2013, l’enquête
                    2013 de l’Insee sur l’emploi et les salaires s’intéresse
                    aux agents des ministères civils de l’Etat. Un agent de l’Etat sur 3 a travaillé
                    dans le privé - Si 2/3 (60,6 %) des agents en poste dans un
                    ministère en 2010 ont intégré la FPE à la fin de leurs
                    études ou en les poursuivant, les autres, soit 1/3 (32 %)
                    ont l’expérience du secteur privé. Certains (2,4 %) ont
                    d’ailleurs connu le chômage durant au moins six mois. L’âge moyen d’entrée dans la FPE
                    est de 27 ans L’entrée dans la FPE se fait de moins
                    en moins à la fin des études. L’âge moyen d’accès
                    était de 21 ans avant 1980. Il progresse à 27 ans après
                    2000. Mais pour ceux qui ont travaillé plus de cinq ans
                    dans le secteur privé, soit la moitié de ces agents, l’âge
                    d’entrée s’élève en moyenne à 37 ans. Un
                    phénomène de déclassement : 80 % de ceux qui ont
                    rejoint directement le service public ont fait des études
                    supérieures. Et le niveau de diplôme à l’entrée
                    augmente régulièrement en lien avec l’élévation
                    générale du niveau de diplômes des dernières
                    générations. Le niveau de qualification est ainsi de plus
                    en plus élevé par rapport à celui requis pour un premier
                    poste. " Le phénomène de déclassement à l’entrée
                    dans la FPE est donc important et s’est accentué au fil
                    du temps ", mentionne l’Insee. Si 39 % des bacheliers
                    entrés avant 1980 occupaient un premier poste de catégorie
                    B, ils ne sont plus que 16 % aujourd’hui. Ce sont des
                    diplômés de l’enseignement supérieur long qui occupent
                    majoritairement ces postes, alors que le bac dans 80 % des
                    cas et le niveau bac + 2 dans 65 % des cas ne donne plus
                    accès qu’à un poste de catégorie C. Près des deux
                    tiers des agents diplômés de l’enseignement supérieur
                    long occupent un premier poste de catégorie A, le tiers
                    restant est déclassé, 16 % occupant un poste de B et 18 %
                    un poste de C.
 Évolution
                    de carrière : Malgré
                    des débuts difficiles, ces agents progressent ensuite : 65
                    % des surdiplômés de niveau 1 et 38 % des surdiplômés de
                    niveau 2 atteignent des années plus tard, la catégorie
                    statutaire correspondant à leur diplôme. Les femmes,
                    fortement représentées parmi les surdiplômés
                    déclassés, ont d’ailleurs plus de probabilité d’être
                    titularisées après avoir réussi un concours. " Il
                    existe peut-être là, pour les plus diplômés ainsi que
                    pour les femmes, une stratégie consistant à entrer dans la
                    fonction publique sur un poste pour lequel ils peuvent être
                    surqualifiés dans le but de passer ensuite des concours
                    internes leur permettant à terme d’obtenir une promotion
                    Le fait d’avoir deux parents fonctionnaires augmente de 35
                    % les chances de titularisation, du fait sans doute d’une
                    meilleure connaissance des possibilités de faire carrière
                    dans la fonction publique. 31 % des agents présents en 2010
                    sont en outre entrés sans concours dans la fonction
                    publique.
 Salaires
                    : si les titularisations ont un impact positif (+ 2,1 %
                    de rémunération), le retard par rapport à ceux qui sont
                    entrés directement dans la fonction publique comme
                    titulaires ne se rattrape jamais (- 3,6 %).Les agents qui
                    ont bénéficié d’une ou plusieurs promotions
                    bénéficient en moyenne d’une rémunération supérieure
                    de 7,4 % à celle des agents qui n’en ont pas eu. Les
                    interruptions de carrière, pour élever ses enfants (54 %
                    de ces arrêts pour les femmes) ou pour travailler dans le
                    privé (22 de ces cas pour les hommes), se traduisent par
                    une baisse de salaires allant jusqu’à 10 % si l’arrêt
                    est supérieur à trois ans.
 Mobilité :
                    Alors que 63 % des agents de la FPE déclarent avoir
                    fait une mobilité fonctionnelle (changement de métier, de
                    filière ou de ministère) ou géographique au cours de leur
                    carrière, ces derniers perçoivent globalement 6,1 % de
                    plus que les agents n’ayant pas effectué de mobilité
                    géographique. La mobilité pour suivre son conjoint fait,
                    elle, perdre en moyenne 1,8 % de rémunérations tandis que
                    la mobilité fonctionnelle (métier ou filière) fait gagner
                    1,8 %, mais seulement 1,2 % quand il s’agit de changer de
                    ministère.
 Rémunérations
                    inférieurs au privé : Si la moitié des agents de
                    l’Etat ont perçu un salaire mensuel net en équivalent
                    temps plein inférieur à 2.233 euro, 10 % ont gagné moins
                    de 1.622 euro et 10 % plus de 3.375 euro, soit 2,1 fois
                    plus. Un écart moindre que dans le secteur privé.
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